SOMMAIRE:

1. Les ateliers
   
2. Les activités
   
3. Le schéma pédagogique
   
4. Nos objectifs
   
5. Population accueillie
   
6. La Santé
   
7. L'éducatif
   
8. Le point de vue social
   
9. La famille
   
10. Déroulement d'une journée type
    
11. Le Centre d'accueil de Jour
12. Les plaintes

1. Les ateliers:

Différents ateliers dans lesquels chaque résident réalisera un objet, une pâtisserie, une décoration qu'il réalisera du début à la fin. Cet objet sera offert à la personne de son choix en guise d'affection. Cet atelier aura pour but de permettre à chaque résident de faire face à ses difficultés, les objectifs seront de l'aider dans sa psychomotricité, dans sa créativité et dans sa capacité à suivre des consignes.

Ces ateliers collectifs et individuels, dans lesquels seront fabriqués divers objets éclectiques (en passant du petit bijou, à l'hôtel pour insectes par exemple), seront également un apprentissage de la vie extérieure et de l'économie. En effet, nous participerons à divers marchés, marchés de Noël, ... et nos résidents mettront en vente leurs créations. Les buts principaux étant de favoriser l'intégration, l'apprentissage de la monnaie, la responsabilisation par rapport à l'argent. L'argent ainsi récolté, versé aux résidents favorisera la valorisation personnelle.

Chaque atelier nous permettra d'évaluer les acquis et non acquis des résidents.

2. Les activités

En parallèle de nos ateliers culinaires, chaque résident à tour de rôle sera affecté aux courses alimentaires. Nous réaliserons à l'aide de magazines des pictogrammes représentants l'aliment à acheter d'une part et des pictogrammes chiffrés pour la quantité utile, un catalogue sera ainsi réalisé.

Des potagers individuels, chaque résident qui le souhaite pourra être responsable de son potager. Les légumes, fruits, fleurs ainsi récoltés seront mis en avant dans les diverses activités proposées. Selon les récoltes, un marché interne sera également proposé aux habitants de l'entité.

Des animaux tels que poules, chèvres, lapins, ... feront également partie de notre quotidien. Chaque résident qui en éprouvera le souhait, le besoin, sera affecté aux soins des animaux.

Des sorties qui en outre de distraire les résidents, permettront l'intégration dans la vie quotidienne de tout un chacun.

Une collaboration directe avec les diverses associations de travail adapté permettra, et c'est notre vif souhait, à nos résidents les plus autonomes d'avoir accès au monde du travail. Dans cette même continuité, nous nous engageons à produire de l'emploi aux personnes dépendantes de ces associations. Une collaboration est déjà prévue avec la "Petite Maison du Peuple de Dour" (Relais alimentaire)

Des amitiés inter centres Nous avons déjà fait connaissance avec la Résidence "La Devinière" et ses très sympathiques occupants, nous envisageons des activités et sorties en commun. 

De même, sera  mis en place un service de livraison de repas à domicile "La Sérénade Gourmande", ce service géré par un chef cuisine diplômé prendra en charge les préparations des repas avec les résidents qui - suivant leur degré d'autonomie et surtout leur volonté - assisteront notre chef dans la préparation et la livraison des repas pour l'extérieur. Par ce biais, outre le fait de l'apprentissage de la cuisine notre résident deviendra également un membre de notre personnel à part entière et sera rétribué en fonction.

Le geocaching - Le géocaching (ou geocaching) est un loisir qui consiste à utiliser la technique du géopositionnement par satellite (GPS) pour rechercher ou dissimuler des « caches » ou des « géocaches », dans divers endroits à travers le monde. Une activité qui rendra les balades intéressantes tout en ayant un but: la familiarisation avec la technologie et l'outil internet.

La responsabilisation de chacun aux diverses tâches ménagères (nettoyage et rangement des chambres, dressage des tables, vaisselle, aide à la cuisine, ...) et ce, dans la plus grande autonomie dont est capable notre résident

Participation aux ateliers informatiques adaptés, une utilisation de l'ordinateur expliquée de manière simple et ludique aux travers de différents ateliers proposés dans diverses ASBL (droit et devoir par exemple)

Le sport, l'hippothérapie, l'équithérapie, théâtre, cinéma, ...

Pour adapter les activités nous tenons entre autres compte des caractéristiques suivantes de la population :

- Les troubles du comportement

- Les troubles psychiatriques

- Le lien aux autres

- Les difficultés éprouvées dans la gestion des chronologies

* Des repères spatiaux,

* Des repères temporels.

- La difficulté à anticiper la finalité de l'objet, du produit, de l'activité proposée.

- La tendance à oublier ou perdre de vue la consigne de départ.

- Le niveau de difficulté des consignes.

- La manière dont les consignes sont rappelées.

- La nécessité d'apporter une aide technique manuelle ou verbale.

- Les encouragements et la valorisation nécessaires

3. Schéma pédagogique

→ Organiser l'environnement.

Repères spatiaux: L'espace est aménagé selon des coins clairs et visuellement reconnaissables par le résident. Dans ces espaces se trouvera essentiellement un espace prévu où le résident peut réaliser des tâches en autonomie. Il y aura également un coin d'apprentissage où le résident aura encore besoin d'être accompagné pour pouvoir réaliser la tâche. Des coins un peu transitoires, c'est-à-dire que une aide reste disponible pour l'aider au cas où il en aurait besoin. Des espaces collectifs où tout le groupe se retrouve pour travailler ensemble ou pour faire des activités ensemble : le repas, les préambules, la table collective d'apprentissage....

Toutes ces zones spatiales doivent être identifiables grâce au matériel utilisé spécifiquement pour ces zones et grâce à du mobilier qui s'y prête (paravents, tentures, tapis, armoires ou encore adhésifs de couleur). La compréhension se crée alors de manière beaucoup plus simplifiée.

L'objectif de cette mise en œuvre est :

• De permettre au résident de s'orienter dans l'espace.
• D'avoir un lien entre le lieu où il se rend et la tâche qu'il doit réaliser.
• Lui permettre d'augmenter son degré d'autonomie.
• Le rassurer et le conforter dans l'idée qu'il connaît, qu'il sait se situer de manière autonome et donc qu'il se sente en sécurité.
• D'éviter les imprévus et incertitudes qui peuvent être synonymes de bloquages

Chronologie: Le résident a besoin de structurer sa journée et de l'organiser pour se repérer dans le temps. La notion de durée est pour lui difficilement perceptible mais a toute son importance. Il aura plus de difficulté à avoir une vue d'ensemble ou globale et éprouvera le besoin de connaître la succession des événements qui auront lieu durant la journée. L'anticipation des étapes de la journée sont sources de sécurité sachant que les imprévus peuvent perturber. Pour éviter d'éventuelles angoisses, il est important de clarifier les activités qui sont prévues et à quel moment. Cet ordre doit avoir un sens et une signification claire pour lui car il s'agit bien d'un ordre chronologique et non laissé au hasard. La meilleure façon d'organiser cet ordre chronologique est de réaliser avec le résident un horaire global de la journée. La création de cet horaire pourra se faire à l'aide de photos réelles, des pictogrammes, des dessins en les associant à des mots clés. Lorsqu'il y a un imprévu, surtout ne pas oublier de le notifier. On peut également créer un horaire individuel à chaque résident qui leur permettra encore plus de se repérer selon un horaire bien spécifique à chacun.

Quelle est l'utilité de créer un horaire pour le résident?

• D'être averti des activités qui seront effectives sur la journée.
• D'ajuster une activité ou de faire face à un imprévu.
• D'apprendre ce qu'est la notion de durée.
• De devenir autonome face à une tâche qui va être réalisée
• De diminuer l'anxiété et l'angoisse et donc d'inciter le résident à participer davantage.
• Apprendre que les activités sont prévues de manière à organiser un fil conducteur et que l'éducateur crée ce fil conducteur pour le résident

→ Organiser le vécu:

Réfléchir à la manière dont une personne en situation de handicap sent son propre corps sera donc un moyen de nous renvoyer l'interrogation : qu'est-ce que vivre dans son corps ? Comment l'éprouvons-nous, nous qui nous déclarons valides ? Sous ce registre, l'étude du handicap a les mêmes intérêts que l'étude ethnologique : elle permet la compréhension de l'autre et la découverte de soi. À ceci près que nous parlons la même langue et partageons la même culture, mais avec une expérience du corps que l'on peut supposer très différente. Dès lors, réfléchir sur le handicap est un moyen d'utiliser une communauté de culture pour aller au devant de nos différences. C'est une manière d'utiliser le langage commun et l'intersubjectivité pour rencontrer ce qu'un usage courant du langage mettrait entre parenthèses : notre vécu du corps.

Une personne handicapée qui vit en permanence à l'écart de la société n'a pas beaucoup d'occasions d'être perçue positivement puisque, d'une part, elle est absente ou rarement vue et que, d'autre part, le fait qu'elle soit quasi-invisible maintient et amplifie les à priori ou les préjugés à son égard.

Ce qui nous amène à organiser de manière régulière des sorties qui auront toujours un but pédagogique tout en restant ludiques (en lui apprenant comment se déplacer en ville sans risquer de se faire tuer ou de provoquer des accidents, c-à-d en lui faisant comprendre qu'il est mieux pour elle de se déplacer sur les trottoirs, lui apprendre comment faire et l'aider avec des moyens adaptés,...) et ce car plus une personne à risque de dévalorisation sociale est vue dans sa collectivité et perçue positivement, plus elle a de chances de pouvoir s'approprier des rôles sociaux valorisants, ne serait-ce que celui d'ami ou de bon voisin; plus une personne à risque de dévalorisation sociale joue des rôles sociaux valorisants, plus le regard de son entourage, de sa collectivité et de la société sera positif ou moins négatif.

La personne qui présente une déficience intellectuelle et une maladie mentale et qui, par exemple, crie dans la rue, dérange et fait peur. Elle fait peur parce que ses cris amplifient la peur de la maladie mentale et les préjugés à propos de sa déficience. Ses comportements la dévalorisent aux yeux du public et elle risque de se voir marginalisée, internée, exclue car ses cris dérangent. Si on l'aide à diminuer ses cris et si on l'aide à se trouver du boulot ou une occupation, elle sera à la longue un peu mieux perçue. Et si elle demeure dans le quartier pour quelques années, les gens s'habitueront graduellement à sa présence. Ceux qui la croisent ne feront plus un plat de l'entendre et la voir se parler à elle-même. On lui parlera un peu à l'occasion. Les nouveaux arrivés dans le quartier la prendront peut-être pour une artiste, une originale, ou un prof d'Unif perdu dans ses pensées... On aura modifié un peu son image, on l'aura aidée à développer quelques compétences. On ne pourra pas la « guérir » ou la rendre aussi intelligente que la moyenne des gens, mais on peut travailler à diminuer certaines caractéristiques qui la dévalorisent et en même temps graduellement changer l'optique sociale, ou la valeur culturelle.( Jacques Pelletier, LPsy.)

→ Connaître la personne:

Au travers de divers projets pédagogiques individuels et collectifs et en examinant la personne dans sa vie quotidienne nous pourrons avoir une idée précise de ses forces, ses faiblesses, ses besoins, ses motivations, son rythme et ses limites.

Une fiche d'observation quotidienne est remplie par l'équipe.

Des réunions mensuelles par l'équipe éducative afin de déterminer les acquis et non acquis du résident

4. Nos objectifs:

Le développement personnel du résident

Le bien être et l'épanouissement personnel

Le résident au coeur de son histoire

La liberté de penser

La liberté de s'exprimer

La sociabilisation

L'intégration

Le respect des relations familiales

La valorisation de l'image et l'estime de soi

5. Population accueillie:

La Résidence "La Sérénade" accueille et héberge 25 personnes adultes déficientes légères à modérées des deux sexes présentant des handicaps mentaux et/ou des maladies mentales, des personnes présentant des difficultés psychiques, physiques et sociales ayant plus de 18 ans (sauf dérogation). Notre résidence, une maison de maître se veut être une maison familiale dans laquelle le résident est chez lui. Elle accueille également 8 personnes en centre d'accueil de jour.

La Résidence "La Sérénade" n'affiche aucune opinion philosophique ou religieuse. Elle est ouverte aux choix personnel des résidents accueillis et de leur entourage, dans le respect d'autrui.

Pour permettre de nous engager à offrir à la personne accueillie des bonnes conditions d'hébergement et de confort, nous avons fixé une période d'essai de deux mois. Cela pour que nous puissions apprendre à connaitre le résident, son profil médical, ses habitudes, ses envies et de nous assurer que la prise en charge que nous proposons corresponde le mieux à ses besoins.

Cette période permettra également au résident, de se positionner sur la prise en charge que nous proposons et d'exprimer, selon ses possibilités, ses attentes pour le futur.

Si la période d'essai est concluante pour les deux partis, La Résidence "La Sérénade", propose un hébergement permanent sans limite de durée dans le temps.

Avant l'admission du résident, une convention d'hébergement sera signée entre le foyer et le tuteur légal ou l'administrateur du résident.

Les personnes présentant les troubles suivant ne pourront être accueillies au sein de notre structure :

Comportement mettant en danger sa vie ou celle des autres

Des délits sexuels graves

Lors d'une trop lourde prise en charge médicale que nous ne pouvons pas offrir

Moins de 18 ans (sauf dérogation)

(Cette liste est non-exhaustive)

6. La Santé

Un staff infirmiers indépendants  Carl et Guillaume  permet le suivi médical optimal pour chaque résident. Ce personnel qualifié dispose du matériel nécessaire afin de parer éventuellement a des actes de premiers secours (défibrillateur, oxymètre, respirateur, appareil à électrocardiogramme ...). 

Notre médecin généraliste,   le Docteur Remi Gorez veillera sur la bonne santé de nos résidents.

Céline Van der Vorst, notre neuropsychologue, rendra visite de façon ponctuelle à nos résidents, elle réalisera des bilans cognitifs pour souligner leurs forces et les faiblesses cognitives et ce, afin de proposer des prises en charges adaptées en fonctions et des besoins et attentes de nos résidents. Notre équipe éducative travaillera en adéquation avec Céline, cela nous permettra de mettre en place des séances de bilans et de suivis psychologiques, des ateliers mais aussi de de participer aux réunions pluridisciplinaires. 

Nous collaborons avec une pharmacie locale qui nous livre régulièrement les médicaments. Des piluliers sont confectionnés directement par notre chef infirmier.

Pour chaque résident un dossier médical nominatif complété par les différents médecins restera dans ce local afin de lui conserver son caractère confidentiel.

Nous prônons également, le libre choix du médecin traitant. Mais parallèlement nous proposons à nos résidents un suivi médical grâce à un médecin traitant de la région, qui consulte dans notre foyer et cela plusieurs fois par mois. Nous collaborons également avec un médecin psychiatre référent, le Docteur De Craeye  qui consulte dans nos locaux deux fois par semaine, celui-ci possède dans ce domaine, une grande expérience. Il effectue ses visites en prenant le temps de discuter de manière individuelle avec les résidents, ajuste les traitements et si nécessaire élabore les rapports liés aux besoins administratifs.

Nous complétons notre équipe avec deux aides soignantes qui collaboreront tous les jours à la toilette de nos résidents.

Les consultations médicales extérieures (gynécologue, dentiste, diabétologue, etc. ) sont assurées.

Des réunions hebdomadaires avec le staff médical et l'équipe éducative sont prévues pour assurer le suivi de l'évolution ou la dégradation de chaque personne et y apporter les suites utiles.

Par ailleurs, des vacataires extérieurs interviennent régulièrement dans la structure : ergothérapeute, kinésithérapeute, orthophoniste, orthopédiste, coiffeur, pédicure, ...

7. L'éducatif

Un éducateur référent est attribué à chaque résident. Une relation privilégiée est tissée entre le pensionnaire et l'éducateur référent.

En collaboration avec l'équipe éducative, il élabore et suit le «projet éducatif individualisé ».

Notre méthode éducative principale est basée sur l'apprentissage par objectifs. Pour ce faire nous concentrons notre travail sur des objectifs précis, défini dans notre projet éducatif individualisé.

Nous optons pour une vision systémique de la personne et considérons donc la personne dans sa globalité. Pour ce, lors des réunions projet individuel sont présents les différents intervenants qui ont été ou seront impliqués directement avec la personne à handicap mental (psychologue, garant hébergement, garant animation, si demande : directeur, chef éducateur...), et lorsque cela est possible la famille, un proche de la personne à handicap, voire quelqu'un qu'elle souhaite inviter (compagne, compagnon, ami...). Pour nous il va de soi que la personne à handicap mental assiste à l'entièreté de son projet et y soit réellement participante..

Les projets individuels sont contractuels. La personne s'engage, ainsi que les différents membres du personnel et la famille, à faire en sorte que le contrat soit respecté. Nous demandons d'ailleurs à la personne à handicap de signer son projet et elle en reçoit, sous la responsabilité du chef éducateur, une copie (souvent le projet est adapté en fonction des compétences de la personne à handicap par son garant).

En fonction de ses capacités et de ses compétences, la personne accueillie devient acteur de son projet et pour l'assister, la guider, elle dispose d'un garant hébergement et d'un garant travail.

Aviq Charleroi

Rue de la Rivelaine, 11

6000 Charleroi

Numéro de téléphone 071/33.79.50

E-mail br.charleroi@aviq.be